Les dernières élections au Cameroun se sont terminées par la proclamation de la victoire de monsieur Biya, candidat naturel de son parti le RDPC comme président réélu avec un peu plus de 71 % des votants inscrits. Nous ne nous revenons pas sur les conditions dans lesquelles les élections se sont déroulées et tous les méandres qui ont été dénoncées avant, pendant et après l’élection. Ce qui nous intéresse c’est plutôt l’après c’est à dire la manière avec laquelle les différents antagonistes et notamment les partis politiques d’opposition se préparent pour 2025.
Les élections de 2018 ont permis de faire monter un parti d’opposition au nom du MRC – mouvement pour la renaissance du Cameroun – parti porté par son candidat, président et 2ème arrivé selon les résultats de l’agence gouvernementale, ELECAM – Maurice Kamto. Grâce à son courage, sa témérité et son programme politique, il est arrivé à redonner espoir à tout un pan de la société camerounaise qui avait totalement perdu espoir et foi dans les institutions et dans la capacité de voir un(e) compatriote porter l’étendard de la construction d’un Cameroun nouveau.
Seulement 2018 étant passé et avec elle l’engouement des grands soirs, on arrive à se demander comment ce parti arrivera de nouveau à remobiliser des troupes pour tenter de recréer la surprise et d’arriver au pouvoir. Car après trahison, décès, démobilisation, communication non officielle et incontrôlée, fatigue, las, démobilisation, menaces en tout genre, grief du temps et même parfois incompréhension stratégique il est legitime de se poser la question de savoir si le MRC sera prêt pour faire face à la machine mise en place par Biya et son système depuis plus de 40 ans.
Si beaucoup continue de croire que Monsieur Biya est éternel et que les affres du temps n’ont aucun effet sur lui, nous pensons au contraire que la nuit des longs couteaux a commencé et qu’elle a déjà débuté au sein même du parti au pouvoir. Factuellement se démarquent plusieurs sensibilités autour desquelles pourraient se cristalliser des candidatures potentielles. Nous retiendrons cependant que 2 clans, réseaux ou groupes de pouvoir s’affrontent et qu’il serait plus juste et honnête de dire que si candidature du MRC il y’a en 2025, elle serait accompagnée de ces 2 autres camps antagonistes au sein du RDPC qui n’hésiteront pas à mettre tout en oeuvre pour s’assurer des soutiens de choix et de poids aussi bien sur le plan national que sur le plan international.